Liliane SUARD

Je ne t'ai pas beaucoup connue , mais maman me racontera qui tu étais .

Maman, c’est à nous de porter maintenant ton souvenir, de raconter ton histoire avec respect, tendresse et admiration, de ne jamais oublier la femme que tu étais : résiliente, , aimante, chaleureuse , humaine .Ton absence nous pèsera, mais nous te savons libre, enfin en paix auprès de tous ceux qui t'ont manqué. Tu n'as pas pu rester longtemps seule sans papa , vous êtes à nouveau réunis , amoureux comme au premier jour .

Mamilou,
Je me souviens des grandes tablées du dimanche à Montmain, des conversations qui se chevauchent, des éclats de voix, pendant que je m'endormais sur le canapé saumon du salon devant Sacrée Soirée.

Je me souviens de l’irremplaçable chocolat Côte d'Or, accompagnant le café, devant L'École des fans ou une émission de Ruquier.

Je me souviens du sous-sol de cette maison, théâtre des rassemblements familiaux, communions, baptêmes, mais aussi témoin de ma toute première "scène" – défilant à 6 ans pour Georges Frank, une jupe turquoise à pastèques et citrons tournoyant autour de moi, au milieu de tes « filles ».

Je me souviens de ton goût pour les fleurs, la mode, la décoration, la beauté. Les paréos à gogo, le rotin, le léopard, la crème Nivea, les crayons de maquillage bleus, les bijoux, les tables décorées pour les les jours de fête. Mais aussi des parties de Scrabble, et de votre venue inattendue à Lyon pour mes 18 ans, un bouquet de roses à la main.

Je me souviens de cette grande affiche que nous avions imaginée et décorée ensemble, une charte des règles de la Marina, pour que la vie en communauté – parfois jusqu'à dix – puisse trouver son équilibre, et dont le premier commandement était : "Se lever le matin avec le sourire. »

Je me souviens des chansons que tu nous chantais le soir pour clore nos journées bien remplies .

Je me souviens aussi des régimes sans fin, de tes souvenirs d'enfance marquée par le manque, des repas à base de mamelle de vache, et de cette blessure jamais refermée de la perte de ta mère.

Je me souviens de ta phobie de l'eau, mais aussi de ton adoration pour la vue de l'étang, surtout à l'heure des couchers de soleil.

Et je me souviens de cette balade en bateau, un soir pour aller au port, où l'absence totale de vent avait transformé l'étang en un miroir parfait, donnant l'impression de flotter dans un monde surréaliste.

J'espère que là où tu es, tu as retrouvé Papilou, délestée du poids du corps, entourée des gens que tu aimes, baignant dans la lumière rosée d’un éternel coucher de soleil leucatois.

Si je devais résumer Mamilou en quelques mots, je dirais qu’elle était forte, remplie d’amour pour sa famille et aussi profondément croyante.
La semaine dernière, je suis tombé sur sa petite boîte à prières.
Dans cette petite boîte, il y avait une prière écrite de sa main, et qui vient d’elle-même, et qui, je pense, illustre très bien son amour et sa foi.
Je sais que peu d’entre nous sont croyants, mais j’aime imaginer que ça lui ferait plaisir qu’on prenne quelques secondes pour écouter et résonner sur les mots qu’elle a écrits.

Un dernier bisou doux Lili jolie . Sois bienheureuse auprès de ton Tilou éternel
Avec tout mon amour

Les derniers temps ont été difficiles et douloureux. Mais partir seulement quatre mois après son mari, après 67 ans de vie commune, quelle performance !

Lili
Nous avons aimé tant de moments en famille autour de Pierrot et de toi que nos souvenirs ne pourront s’effacer . Je n’oublierai pas ton accueil chaleureux les bras grands ouverts ,nos rires partagés, nos échanges sur tant de sujets que tu aimais. Tu t’éloignes un peu de nous mais c’est une étoile lumineuse qui va rejoindre le firmament
Avec toute ma tendresse
Taty

Ma cousine bien aimée te voilà rejoindre Pierre et tes parents. Que de souvenirs heureux, et malheureux passés ensemble, chez nos chers grands parents tu seras toujours dans mon cœur. Repose en paix, ta petite lily