Emile PACE

Je partagerai simplement cette photo, une rare que j'ai..

Justine (ta petite fille oubliée)

Ça vaut peut-être mieux vu ce que la vie t'as réservé pour la fin.
Je pense que c'est le moment où on partage des souvenirs.
Il y en a plein avec toi, j'aimais beaucoup t'entendre parler, entrevoir une époque que je n'ai jamais connue. J'adorai obtenir des nouvelles pièces du puzzle de ton existence pour la cerner un peu mieux, mais aussi parce que tu savais tirer de ces histoires des émotions vibrantes.

Je pense que mes moments préférés, c'est quand tu sortais ton carnet. Tout plein de choses notées, très précieuses à tes yeux, que tu me partageais.
Des humeurs, des bons mots, rigolos. C'était la marque d'un esprit vif et trompeur qui trouvait dans cette expression écrite une ouverture évidente, une fantaisie que l'oral n'aurait pas assumer. Derrière ce rôle de patriarche, je voyais ce garçon fier de sa création, c'est beau.
On ne se lassait pas pour autant de ces histoires et on pouvait être sûr de compter sur toi pour animer l'espace. Cette posture, exagérée est devenue ton expression singulière et franche. Même affaibli, il arrivait qu'on voit captivés, cette flamme danser encore une fois.

Je suis heureux d'avoir partagé toutes ces années, l'Emilio c'est sûr restera un personnage intemporel, caricatural comme on l'aime.
J'avais jamais déconstruit consciemment cette relation, qui c'est vrai était crispée dans les rôles, mais comment faire autrement avec un gamin qu'on a vu grandir ? Ça n'empêche pas, j'ai le sentiment d'une relation profondément honnête.
Enfin bon, je dis ça, mais qui va l'entendre, certainement pas toi.
J'imagine que ça fait du bien

Je vais te laisser là, moi je pars, mais je garde avec moi ces souvenirs précieux.

Adieu l'Emile on t'aimait bien....
Tu as pris soin de ta famille, tu as été généreux et prévoyant avec les tiens. Tu as partagé, animé et égayé les repas de famille avec toujours pleins d'anecdotes à raconter. Tu resteras dans nos cœurs. Christiane ta belle fille

Souvenir d'Emile Noël 2011.

Un moment heureux

EMILE
Toi, si discret sur ton enfance en Algérie, tu étais pourtant fier de ton Papa docker et de ton frère, le champion de boxe dont tu nous montrais la photographie en noir et blanc...
Ton admiration pour ces deux parents pleins de force t'ont poussé à entretenir longtemps un corps musclé. Je me souviens d'une fois, hors saison, où on avait fait tous les deux 100 pompes : toi 99 et moi une...

EMILE
Toi, si discret sur ta vie de policier, avec ton uniforme qui a séduit la si jolie Bernadette. Policier à Marseille et enfin à Paris. De La Couronne, Emile, tu nous racontais les heures de loisirs si douces, si heureuses. Ta carrière, et ton métier ( tu disais, comme un clin d'oeil, que tu avais été « travailleur social »), tu les gardais secrets, sauf ton amitié inébranlable avec Alain, ton coéquipier qui te « couvrait ». Un binome qui a traversé les épreuves, les années. Une fidèle amitié. Alain et Christiane.

EMILE
Tu as connu avec Bernadette le drame le plus horrible pour des parents : la perte accidentelle d'un fils. Tu t'es exilé, isolé, avec Bernadette «  à la campagne », et puis vous vous êtes offert de nouvelles heures heureuses, au soleil, sur les quais et la plage du Barcarès. Bonne humeur du Club de la Plage avec Marci et Isaac, les Michel, Jean-Claude et Geneviève, Marie-Claire et Pierre, Béatrice et Marc... Les parties de pétanque, où tu exerçais tes talents redoutables de tireur. Les pêches miraculeuses de dorades royales avoisinant les 2 kg ; au bout de la ligne alors que tu prenais l'apéro à dix mètres du quai... Les barbecues hyper généreux que vous nous offriez...


Les jeux de société qui, hors saison, entretenaient l'amitié autour de verres remplis de bulles, avec Marciana et Isaac. L'amitié précieuse de Betty et désormais de Jacqueline, votre voisine.

EMILE
Si fier de tes fils, Philippe et Olivier, de leur réussite et des valeurs qu'ils ont transmises à leurs enfants avec leurs épouses Christiane et Valérie, que tu admirais, même si, en bon matcho d'origine sicilienne et maltaise, tu ne le leur disais pas.

EMILE
Si fier de tes petits enfants, de leur développement personnel : Paul, chercheur en mathématiques ; Pierre, informaticien comme son Papa; Marie et ses ambitions artistiques ; Estelle et ses engagements pour l'aide aux devoirs et comme cheftaine scout.

EMILE
Toujours amoureux de Bernadette au point de la redemander il y a peu en mariage.

EMILE
Nous avons tous fait route ensemble. Et c'était bien.
A jamais dans nos cœurs.

C'est une grande tristesse que cette nouvelle, nous vous souhaitons de bien vivre ces moments douloureux.
Toutes nos condoléances,
Michèle et Dominique